Publié le 25 septembre 2023 • Série de 2019
J’ai montré cette série en 2019 dans le cadre d’une exposition collective organisée à la galerie 9 de Nancy. Y était présenté les travaux des ateliers photographique de la MJC Lillebonne ; ateliers animés par Philippe Poirson. Le thème cette année-là était « Là où je vis ».
Il me faut remercier Philippe, devenu mon premier « maître » 2-3 ans plus tôt, alors que je pratiquais la photo en dilettante depuis 25 ans., tradition familiale pourtant.
Il m’a beaucoup beaucoup appris et m’a ensuite poussé pour aller voir ailleurs, découvrir d’autres enseignements. Merci.
Je vivais - et vis toujours - au centre de Nancy. A deux pas de tout. Dans un superbe appartement. Au milieu de la nature. Au calme. Protégé.
En quelques photos noires et blanches, j’ai essayé d’évoquer ce quotidien privilégié.
Mon appartement
Je vis en appartement. J’ai toujours vécu en appartement. Un appartement un peu particulier qui ressemble à une maison. 4 niveaux. 3 escaliers. 1 terrasse. 1 balcon. De grandes baies vitrées. Au milieu de la verdure. En centre ville. Dans une résidence aux airs de « jardin remarquable ».
A 5 mn de la gare. 6 de la médiathèque. 7 de la Fnac. 8 de la MJC Lillebonne. 10 du boulot. 12 de la place Stanislas... A pied bien sûr.
Je peux y entendre les oiseaux. Les étudiants fêtards. La joie de la foire de printemps. En tendant l’oreille la nuit, les trains de marchandises ; ils me rappellent le chemin du collège où je perdais 10 minutes à compter les 50 wagons au minimum qui composaient les convois de cette époque.
J’y aperçois toutes sortes de bestioles : écureuils, chauves-souris, geais, chats, hirondelles, fourmis, punaises…
Quartiers
Notre résidence a deux entrées. Une qui donne sur un quartier bourgeois. L’autre sur un quartier cosmopolite (un peu). En partie forgé par les étudiant·es (la fac de Lettres est juste à coté) bien qu’il reste un quartier de passage vers la gare (juste à coté), vers le centre-ville (juste à coté).
La tour
Omniprésente. Je l'aperçois depuis ma terrasse et ma chambre. Elle me domine en sortant de chez moi. Elle m’accompagne tout le long du chemin qui me conduit à mon travail. Elle me reçoit quand je rentre en train sur Nancy. Elle me contemple quand je bois une bière place Simone Veil.
La médiathèque de Nancy
Lieu de ressourcement qui m’accueille souvent les fins d’après-midi dominical.
Escalier enchanteur. Mobilier stylé. Arbre majestueux. Jardin plein de surprises. Cheminée totem. Ascenseur panoramique. Atmosphère feutrée.
Ressources quasi illimitées.
Le Grand Nancy
J’y suis fidèle depuis toujours [1993]
Je vis beaucoup au travail (un peu moins aujourd’hui). J’ai des périodes “working addict”. Régulièrement j’y suis jusqu'à 20h. Mais rarement avant 9h05. Essentiellement sur ordinateur, il est souvent passionnant, mais source d'anxiété, qui peut viré au grand noir. C’est mon tempérament.
Les Ruelles
Autour de chez moi se trouvent de nombreuses ruelles où j’aime déambuler hors du « monde » et m’y changer les idées. On y croise peu de gens. On y trouve beaucoup de végétation. Des coins atypiques. Idéales pour faire des photos surprises.
C’est le long d’elles que mes rares velléités de jogging m’ont entraînés : record personnel 3 km en 15 mn.
Salle d’attente de mon médecin
Je passe pas mal de temps dans la salle d’attente de mon médecin. Depuis tout gamin, je fréquente les lieux médicaux et je m’y sens plutôt à l’aise. J’aime l’ambiance des hôpitaux. Y retrouver des personnes de tout horizon. J’aime leur côté neutre (comme les trains, la plage, les WC publics, les piscines, les parcs…). Et - à tort peut-être - j’ai confiance dans le corps médical.
Je ne vis pas seul
Je ne vis pas seul. Compagne et enfants marquent mon territoire, influencent mon monde. Merci à eux.
Les livres
Ah les livres. Ils remplissent nos murs au grand dam de certains. Remplissent ma tête. Débordent. S’étalent. M’apaisent. M’apprennent toujours. Me font prendre de la distance. Ah les livres.
Parcs
Il y a un parc que j’aime beaucoup à deux pas de chez moi. Pas bien grand, mais varié. Très fleuris, avec de beaux arbres et des pelouses. Et des passages secrets que j’ai découverts tout récemment. Un autre, a proximité du travail, où, aux beaux jours, je vais pique-niquer entre midi et deux, tout en profitant pour y faire de petites siestes.
Mon corps
Ne l’oublions pas. Je suis mon corps. Je vis en lui.
Depuis toujours, il me joue des tours. C’est peut-être pour me protéger mais il ne faut pas que je le néglige trop longtemps. Il me façonne ; je le façonne.